L'art de cultiver les jardins est à la fois une source de bien-être pour la société et pour l'individu. N'est-ce pas l'horticulture qui détermine la production plus ou moins parfaite, plus ou moins abondante de ces légumes qui sont une des bases de l'alimentation humaine? Si l'art horticole est une source de richesse, s'il satisfait à l'intérêt et au bien-être de la société en général, combien de services plus grands n'est-il pas appelé à rendre aux individus.
Aux uns il procure, en même temps qu'une utile occupation, les plus douces et les plus délicates jouissances.
Aux autres il donne, en même temps qu'une diversion à leurs peines, la plus grande partie des subsistances de leurs familles.
A l'homme absorbé par un constant labeur il offre la plus hygiénique de toutes les distractions.
Au désoeuvré, il fournit un travail facile, continu, utile, qui chasse la tristesse et l'ennui.
Et vous, Mesdames, semez, plantez de vos mains quelques-unes de ces fleurs que vous admirez. Bientôt vous concevrez pour elles un attachement sincère. Vous leur donnerez avec sollicitude les soins qu'elles réclament chaque jour, et vous serez fières de votre parterre embaumé.
Et vous, les jeunes qui passez votre jeunesse à acquérir les connaissances utiles à toutes les carrières, ne négligez pas, je vous en prie, les notions d'horticulture qui vous sont données, un jour, vous vous trouverez heureux d'en faire une agréable et utile application. Si j'osais encore formuler un conseil à tous ceux qui ont pour mission d'instruire, je dirais : votre rôle dans la société, votre influence sur les esprits sont immenses, vos devoirs le sont aussi ; étudiez, pratiquez, propagez les principes de notre méthode de culture biologique. Elle procure la simplicité et la pureté des moeurs, la santé, l'aisance et souvent le bonheur.
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